|
CAPITAINE FLEGME
Dans une compétition par équipes (interclubs ou coupe), est-ce que
le capitaine d'équipe peut prévenir l'un de ses joueurs qui se serait levé
que son adversaire a effectué son coup afin qu'il ne perde pas de temps à
la pendule ?
NON. Le Capitaine ne doit faire aucun commentaire, et le joueur ne peut
pas bénéficier d'aide ou de conseil extérieur. L'article 6 des règles
générales des compétitions fédérales défini le rôle du capitaine : Durant
les parties, le capitaine peut conseiller ses joueurs sur l'opportunité
d'offrir, d'accepter ou de refuser une proposition de nullité, sur
l'opportunité d'abandonner, sur la situation du match, à condition qu'il
ne fasse aucun commentaire sur la position sur l'échiquier. L'arbitre a
le droit d'assister à tout échange de propos entre un joueur et son
capitaine. La marge d'action est très étroite ! Les froncement de
sourcils sont déconseillé :-) |
|
|
|
UNE FEUILLE DE PARTIE ...dix de retrouvées
Cher collègue, Lors du dernier tournoi que j'ai dû arbitrer,
quelques " cas " m'ont suscité une certaine réflexion vis à vis des
nouvelles normes, comme des anciennes. Il s'agit principalement de la
notation des parties. La première situation est la suivante: Lors
d'une partie, je constate que la notation de la partie est illisible. Il
est stipulé dans les règles du jeu que les parties doivent être écrites
d'une manière lisible.
Question 1: Comment déterminer si une partie
est lisible? En cas de contestation quels sont les critères à appliquer
?
Réponse 1 : L'article 8.1 indique que "Pendant la partie, chaque
joueur doit noter ses propres coups et ceux de son adversaire
correctement, coup après coup, aussi clairement et lisiblement que
possible,..." Comment déterminer si une partie est bien lisible ?
Prenez vos responsabilités ! C'est vous, l'arbitre, qui prenez la
décision. "Un règlement trop détaillé priverait l'arbitre de sa liberté
de jugement, et l'empêcherait ainsi de résoudre un problème par une
solution impartiale, logique et inspirée par des facteurs
particuliers". (Le préambule des règles fut écrit par un sage). Disons
que si vous arrivez à suivre la partie, sans l'aide d'un échiquier et sans
avoir à deviner chaque coup, tout va bien. Mais attention aux cas
particuliers (jeune enfant, joueur mal voyant etc.) qui demanderont un peu
de compréhension.
Question 2 : Si elle est déclarée " pas
lisible " comment faire appliquer le règlement, au milieu de jeu, en
période de stress, lors de la conclusion du jeu, après la conclusion de la
partie ? Il est clair que l'intervention de l'arbitre " dérange " la
concentration des joueurs et peut même changer le résultat de la partie.
Cependant, plus la notation des coups est dégradée, plus le temps
disponible augmente au détriment de l'adversaire. Réponse 2 : En
milieu de jeu, pas d'état d'âme. On demande au joueur de compléter sa
feuille lisiblement, en utilisant la notation algébrique sur son temps de
réflexion (avec l'aide de la feuille de l'adversaire si besoin est). En
zeitnot (moins de 5 min.) la question ne se pose pas. En cadence
Fischer, la question est plus délicate : S'il reste une poignée de
secondes au malfaiteur, lui demander de compléter sa feuille équivaut
parfois à le faire perdre au temps. Ce n'est pas l'ordre des pénalités
suggéré par l'art. 13.4 qui indique d'abord l'avertissement puis l'ajout
du temps à l'adversaire comme sanction. L'arbitre aurait dû intervenir à
la première erreur de notation et ne pas laisser passer une dizaine de
coups. On ne peut pas faire perdre un joueur parce que l'arbitre a fait
son travail trop tard. Dans ce cas je propose donc (comme 1ère sanction)
de compléter la feuille pendule arrêtée et d'ajouter un temps "important"
à l'adversaire. S'il reste plus d'une minute au fautif, il peut compléter
sur son temps. J'ai eu cet été le cas d'un MI qui avait "oublié" trois
coups : je lui ai demandé de compléter sur son temps. Devant son refus,
j'ai rajouté 2 min. à son adversaire... Il a complété.
La
deuxième situation se situe à la conclusion d'une partie avec 30'' de
temps supplémentaire par coup (donc pas de Zeitnot). La feuille de
notation du vainqueur n'affiche sur les 15 derniers coups qu'une
succession de traits plus ou moins ondulés. Question 3. vis à vis des
règles de jeux, on ne devrait pas jouer son coup avant d'avoir noter le
précédent. Quand vous recevez une feuille où les 10 derniers coups ont été
notés que par de vagues hiéroglyphes et que le vainqueur est celui a mal
noté, Comment réagir ? Réponse 3 : Après la conclusion de la partie
: Donner un avertissement au joueur. Oral ou écrit selon la "mauvaise foi"
du joueur.
Théoriquement, l'arbitre devrait le signaler avant la
conclusion, mais sur un grand open avec cadence type FIDE ou Fischer, il
est souvent difficile d'être partout. La feuille de partie, n'est
théoriquement pas forcément visible de l'adversaire, donc toujours
théoriquement, il ne peut pas constater si la notation des coups est
correcte. Remarque 1 : Attention l'arbitre doit être présent dans
la salle. (L'ordinateur peut attendre)
Le gain de temps d'un
joueur peut provoquer la perte de la partie du deuxième qui a pris plus de
temps pour noter correctement. En plus (en tirant la réflexion par les
cheveux) on ne peut jouer son coups avant d'avoir noter correctement son
coup précédent. Donc, les coups précédents le coup final sont à la limite
de la régularité pour ne pas dire irréguliers. A) Les nouvelles normes
permettant de corriger le résultat post-mortem, faut-il adopter cette
attitude ? B) Peut-on envisager de faire repartir la partie depuis
l'endroit où la notation s'est arrêtée ? C) Si la gain est du à un
manque de temps de concentration de l'adversaire, comment réagir ? D)
Si le drapeau est tombé ? Peut-on envisager de mettre la partie comme "
nulle " ? Proposition : Comme les parties sont tendues au temps, je
proposerai dans ce cas là d'adopter l'attitude minimale consistant à faire
mettre au propre et lisiblement, la feuille de la partie incorrecte notée
sur le temps du fautif. Si la pendule tombe, c'est perdu pour le fautif,
car dans ce cas là, s'il avait noté correctement, c'est ce qu'il lui
serait arrivé. Votre point de vue sur la question
m'intéresse.
Je crois qu'il est un peu abusif d'utiliser l'Art.
8.7 (A la fin de la partie, les 2 joueurs signeront les 2 feuilles de
parties, en indiquant le résultat de la partie. Même s'il est incorrect,
le résultat sera maintenu, à moins que l'arbitre en décide autrement.)
pour modifier le résultat suite à une feuille mal remplie. Face à ce
problème, ma réaction serait un ferme avertissement au joueur. En cas de
récidive je suggère à l'arbitre de rugir comme un tigre. |
|
|
|
Qu'on me laisse appuyer
Monsieur, j'ai lu dans vos commentaires des nouvelles règles qu'on
peut répondre au coup de l'adversaire même s'il n'a pas appuyé sur la
pendule, et le Président de la DNA me dit l'inverse. Qui croire ?
Attention ! mon commentaire ne concernait que l'art. 1.1, mais les
anciens articles concernant la pendules sont toujours valables et
notamment l'art.6.8 a) Pendant la partie, chaque joueur, ayant exécuté son
coup sur l'échiquier, arrêtera sa propre pendule et mettra en marche celle
de son adversaire. Un joueur doit toujours avoir la possibilité d'arrêter
sa pendule. Mea Culpa, ma présentation était maladroite et je cite le
Président de la DNA, Francis Delboe "Afin d'éviter d'éventuelles
erreurs d'interprétation, je me permets d'apporter une précision
: (...) quelle que soit la cadence, un joueur ne peut pas priver son
adversaire du droit d'achever son coup. Un coup achevé peut d'ailleurs
avoir des conséquences que n'a pas un coup simplement exécuté : c'est le
cas par exemple du coup irrégulier en blitz. La nouvelle version en langue
française ne doit donc pas interprétée comme une volonté de la FIDE de
modifier cet usage." et pour montrer que rien n'échappe à notre
Président bien aimé, voici une clarification de JC Loubatière, suite à un
commentaire de Geurt Gijssen "Grand Chef des Règles" à la FIDE : "-
les articles 1 à 5 forment un tout : les règles du jeu... sans parler de
compétitions, ni de pendule en conséquence. - ensuite, viennent les
règles de compétition. - vient alors l'idée de Geurt Gijssen : il était
illogique de parler du coup achevé dans la première partie qui ne concerne
pas forcément la compétition. Le coup est effectué lorsqu'on a lâche la
pièce... et le trait est à l'adversaire. Par contre, en compétition,
avec pendule, on fait remarquer que le coup n'est pas achevé si on n'a pas
appuyé... Donc, aucune modification de fond... uniquement sur la
forme." Voilà. Bref, pour répondre à la question : On doit toujours
laisser l'adversaire appuyer. On ne doit pas jouer tant que l'adversaire
n'a pas appuyé. La référence n'est plus l'art. 1.1, mais 6.8.b) Qu'on
se le dise et répète ! |
|
|
|
Un vrai Roman
Cher Monsieur, vulgariser l'arbitrage par cette rubrique est une
idée très intéressante. Je souhaite avoir votre avis sur un cas vécu il y
a peu dans un tournoi jeunes. Désolé de la longueur de l'explication. J'ai
voulu être le plus clair possible. L'affaire se passe à la dernière ronde,
table 1 la 1ere place est en jeu. Cadence 2x20 mn. Le joueur qui
conduit les noirs a sa pendule qui ne fonctionne pas depuis 2 ou 3
minutes. Son adversaire ne s'en aperçoit pas. Il reste 3,30mn ou 4mn aux
noirs et 7 ou 8 mn aux blancs. La position est égale le matériel aussi.
Sans aucune intervention ni des joueurs, ni des spectateurs, ni de
quiconque, l'arbitre - qui regarde la partie - décide de son propre chef
de changer la pendule défectueuse (en a t il le droit ?)...
L'arbitre doit changer une pendule défectueuse. Un bon point à
l'arbitre pour sa courageuse intervention. art.6.10 ... Une pendule
d'échecs présentant une défectuosité manifeste sera obligatoirement
remplacée...
...puis remet 2 minutes de plus aux blancs et
par erreur ou inadvertance sans doute il rajoute 1 minute à 1,30 mn de
plus aux noirs (le drapeau n'était plus relevé après ce changement de
pendule il l'était un peu avant). Le père de celui qui a les blancs et qui
est lésé intervient (calmement et poliment) pour le signaler et se fait
"virer" verbalement par l'arbitre ! L'arbitre doit estimer de son
mieux le temps à afficher. Il n'y a pas de règle mathématique, on fait
confiance au bon sens de l'arbitre. art.6.10 ...L'arbitre fera preuve
du plus grand discernement pour estimer les temps à afficher sur la
pendule de remplacement. Il est possible de donner un peu de temps
aux noirs en réparation de la gêne extérieure, même si tel que vous le
présentez ça ne semble pas justifié. 13.5 L'arbitre peut attribuer à l'un
ou aux deux joueurs un laps de temps supplémentaire au cas où la partie
aurait été perturbée par des événements extérieurs à celle-ci. Pour
gérer l'intervention du père, l'arbitre doit faire preuve de plus de
doigté. Le représentant légal d'un enfant est plus qu'un simple spectateur
et peut le remplacer (pour faire appel par exemple) en diverses occasions.
Après la partie, l'arbitre peut expliquer calmement sa décision. Je
déconseille cependant fortement aux organisateurs de laisser les
accompagnateurs rentrer dans l'air de jeu. Quand aux spectateurs,
l'arbitre doit les tenir à distance, et l'organisateur prévoir des
aménagements. Ceci semble évident dans tous les sports ... sauf aux
échecs, où l'on oubli les kiebitze.
La partie continue donc et
les 2 joueurs se retrouvent avec moins de 2 minutes environ chacun pour
finir avec un petit avantage blanc au temps. Les noirs répètent 2 fois la
position par échec perpétuel, les blancs réclamant la nulle à l'arbitre en
estimant que les noirs n'essaient pas de gagner par des moyens normaux et
qu'il reste moins de 2 minutes à la pendule... mais oublient d'arrêter la
dite pendule, ce que l'arbitre ne fait pas non plus ! FAUTE ! Ici
l'arbitre doit arrêter les pendules, ou demander au joueur de les arrêter.
6.12 a) S'il est nécessaire d'interrompre la partie, l'arbitre arrêtera
les pendules. Il ne faut pas oublier que nous avons affaire à des
enfants. On ne peut pas appliquer l'art.10.2 à la lettre (...réclamer
la nullité ...il arrêtera alors les pendules). L'arbitre est là pour
calmer les choses, si un problème intervient, il peut toujours arrêter les
pendules. Certains joueurs, habitués à d'anciennes pratiques, ont une
répulsion physique à arrêter les pendules. Ils associent ce geste à un
signe d'abandon. Quand un arbitre arrive (tranquillement) sur une partie,
arrêter les pendules doit presque être un réflexe.
celui qui a
les noirs palabre pour dire qu'il monte une attaque de mat, que, la
position ne se répète pas etc, etc...sur le temps de réflexion adverse
bien sur ! Les blancs finissent par tomber : ce fait est en plus signalé
par un tiers : un autre des joueurs attroupés à l'échiquier (vu que c'est
la table 1 et vu que toutes les autres partie sont finies depuis
longtemps). Faute. Seul le joueur peut signaler la chute d'un
drapeau, en partie rapide. Même remarque à propos des spectateurs. Ici, le
fautif doit recevoir un avertissement. A condition que l'arbitre n'ait pas
oublié de rappeler aux joueurs de ne jamais intervenir sur la parties d'un
autre.
La partie a commencé il y a 47 ou 48 minutes ce que
personne ne conteste sauf l'arbitre qui dit ne pas avoir noté l'heure de
début de la ronde donc ne pas pouvoir vérifier. Est-ce normal ? (soit 7 ou
8 minutes de trop moins 1 ou 2 maxi pour changer de pendule). Faute
facile à éviter : "Les noirs démarrent les pendules !" et on jette un oeil
à sa montre, ou on déclenche un chrono pour les perfectionnistes. Pour
expliquer l'écart de 7 min. : Il ne faut pas oublier que les pendules sont
réglées drapeaux levés à 4h59 il y a donc 2 min. de plus. Intervention de
l'arbitre 2 min. Réajustement des pendules : 3 min. On est déjà à 7 min.
et on peut imaginer que l'intervention de l'arbitre fut un peu plus
longue, que les pendules étaient mal réglées au départ, que la vitesse des
pendules était au minimum, que les enfants n'ont pas démarré de suite,
etc.
Le joueur qui est tombé (injustement ?) réclame au final a
posteriori à l'arbitre principal arguant que l'arbitre de salle aurait du
retirer du temps aux noirs et non en ajouter aux blancs (les noirs ont
donc en fait bénéficié de 5 ou 6 minutes de plus soit : l'arrêt de leur
pendule qui ne tournait plus et l'ajout de temps par l'arbitre
!) Certes, la réaction normale (au moment de changer la pendule)
serait de regarder le temps écoulé, de calculer la différence (sans
oublier que les pendules sont réglées à moins 1 min.) et d'enlever cette
différence aux noirs.
celui-ci rétorque qu'on ne pouvait pas
retirer du temps aux noirs car il étaient en zeitnot mais ne valide pas
qu'on en ai rajouté aux blancs sans pouvoir expliquer les 7 à 8 minutes de
trop qu'a duré la partie ! La Fédération reconnaît que l'arbitre peut
se tromper : il existe des commissions d'appel. Dire qu'on ne peut pas
enlever du temps en zeitnot est faux. Il y a confusion avec d'anciens
règlements, ou avec les demandes de nulles injustifiées.
Le
comble, après coup l'arbitre de salle n'en est pas un c'est un animateur
et parent qui a rendu service pour arbitrer ! Il ne faut pas briser
les vocations ... mais là c'est trop. Cet animateur n'a rien a faire
là.
Alors on propose aux 2 joueurs de régler le différent en 2
blitz de départage, puis après intervention de la Maman de celui qui a
gagné (logique !) on en reste là ! Les noirs sont déclarés gagnants, après
avoir quand même proposé une ultime solution aux joueurs : le partage du
point accepté bien sur par l'un et refusé évidemment par l'autre
! A mon avis (mais je ne dispose pas de tous les éléments) il y a
trois solutions : 1) Les noirs ont gagné au temps. 2) On reprend la
parties dans la position finale (temps à l'appréciation de l'arbitre ?).
3) L'arbitre peut accorder la nulle au joueur qui l'a réclamé. Note :
Proposer nulle après la chute du drapeau est illégal.
Les
décisions prises par ce vrai faux arbitre sont elles valables puis qu'il
n'en est pas un ? Pour un cas tordu c'est un cas tordu surtout que les 2
joueurs n'ont que 9 et 10 ans ! A-t-on le droit de faire officier des gens
non arbitres stagiaires ou non diplômés ? Ne traite on pas les (très)
jeunes un peu trop durement dans ce cas précis ? l'un d'eux confiant après
coup qu'il n'a pas osé insister pour réclamer durant la partie de peur
d'être sanctionné ! merci de votre aimable...analyse !
("Alcarbone") Les décisions du vrai faux arbitre ne sont valables
que si elles sont validées par l'arbitre principal qui est le seul
responsable. Les tournois de jeunes sont les tournois les plus difficiles
à arbitrer. Ils demandent un sang-froid et une rapidité d'intervention
qu'un animateur ne peut avoir. Il existe des titres d'arbitres, les
examens sont difficiles (demandez aux stagiaires !) et les arbitres
fédéraux sont très compétents. Les tournois de jeunes demandent un lourd
travail de préparation, et l'assistance technique de l'arbitre commence
bien avant le début du tournoi. Un organisateur qui ne prend pas
suffisamment d'arbitres est un intrépide, ou un fou dangereux : il
s'expose a de nombreux incidents. Amis organisateurs, demandez à vos
Directions Régionales d'Arbitrage (DRA) de vous fournir la liste des
arbitres fédéraux, et surtout des stagiaires (pas d'indemnité). Et que
tous les clubs forment des arbitres ! Là aussi, bougez vos DRA pour
qu'elles organisent des stages de formation. |
|
|
|
Devant tant de mauvaise foi...
Je souhaite vous relater un fait réellement vécu et avoir votre avis
consultatif : Cadence Fischer 50' + 10'' par coup. Un joueur qui
conduit les blancs joue un coup de Cavalier et prend un pion adverse, et
note son coup sur sa feuille en commettant une erreur il note Fou x
pion. L'adversaire qui joue avec les noirs note de son coté le coup
joué : Cavalier x pion, réfléchi, voit un gain de pièce, il note son coup,
avant de le jouer, ... Les Blancs lisant ce coup s'aperçoivent de la perte
de la pièce et alors l'impensable se produit ! : il reprend son Cavalier
comme si de rien n'était, le replace sur sa case, le pion pris idem et
appelle l'arbitre en disant qu'il doit jouer son Fou car il l'a touché
(coup qu'il a noté sur sa feuille bien sur !). Les Noirs s'expliquent
et comme personne n'a rien vu (il n'y a pas de tables occupées ni à gauche
ni à droite) l'arbitre de salle consulté qui ne regardait pas la partie
appelle l'arbitre principal qui écoute les 2 joueurs (sans regarder les
feuilles des joueurs) et donne raison "au tricheur" quelle est d'après
vous la décision à prendre dans ce cas de figure ? Qui je le répète s'est
réellement produit il y a peu. Quels sont les moyens de contestation après
tournoi ? Et les chances d'aboutir ? Didier Perrusset (Comité Directeur
Ligue IDF) P.S. Je ne pensais pas que ce genre d'incident puisse se
produire, comme quoi...
La position de l'arbitre est toujours délicate quand deux joueurs sont
en désaccord. S'il ne peut pas faire appel à des témoins objectifs, sont
jugement doit se baser sur des faits réels et tangibles. Dans le cas que
vous citez, il faut faire appel à un psychologue endurci (Il serait
intéressant de connaître les arguments des deux joueurs). En l'absence
total de preuve, l'arbitre fera "comme si de rien n'était". Et à moins que
le "tricheur" ne soit un récidiviste connu, il y a peu de chance qu'il
soit sanctionné. Le "gentil" pouvait quand même faire appel de la décision
de l'arbitre ; ne serait ce que pour faire savoir au "méchant" que l'on
n'est pas dupe de son manège, et qu'il ne pourra pas recommencer. Je
crains qu'après le tournoi, les contestations ne soient vaines. Face à la
mauvaise foi, les arbitres eux-mêmes luttent en vain... |
|
|
|
Promotion express
Lors d'un match, un joueur pousse son pion sur la 8ème rangée,
déclare "Dame", puis la partie se poursuit, le pion manoeuvrant sur
l'échiquier dans un zeitnot effrayant. L'adversaire reprend ses esprits et
exige du promoteur qu'il transforme son pion en "Dame". Le fautif
s'empresse de quérir l'objet. Hélas: point de Dame tous azimuts. Ce
promoteur marri stoppe alors la pendule et réclame une Dame. L'arbitre
finit par dénicher l'objet, mais l'adversaire du promoteur n'entend point
laisser passer si belle occasion de gagner au temps, et relance derechef
la pendule avant même que la substitution n'ait été assurée. Le promoteur
proteste vigoureusement mais, soudain, c'est le drame: son drapeau choit.
S'ensuit une furieuse mêlée verbale sur l'interprétation des Règles. On
soutient d'un côté qu'une Dame a disparu de manière suspecte, de l'autre
que l'arbitre n'a pas à seconder le joueur. En tous les cas, on propose de
ci, de là, d'annuler la partie. Or: en cas de partie nulle ou partie sans
score, le résultat collectif penche en faveur d'une équipe. L'arbitre,
malingre et mal assuré sur la vie, décide de remettre sa décision à plus
tard. Ainsi fut narrée l'épopée. A vous, ô oracle des Règles ! (E.
Daillet, arbitre stagiaire S3.)
Une règle d'or pour tout arbitre (à la boxe ou au rugby) est d'avoir
une bonne assurance vie :o) Lors d'une promotion, le pion "doit être
échangé, comme partie intégrante du même coup, contre une dame, une tour,
un fou ou un cavalier". Le joueur devait changer le pion et mettre une
dame sur la case de promotion, avant de relancer la pendule de
l'adversaire. En l'absence de dame, le joueur "peut arrêter les pendules
pour chercher l'assistance de l'arbitre". Et l'adversaire ne doit pas
relancer la pendule, tant que la dame n'est pas là. Dans le cas cité,
l'arbitre doit redonner du temps aux joueurs et faire reprendre la partie
avec la dame promue. La promotion en 4 leçons : 1) Le pion va sur la 8e
rangée. 2) Si la pièce n'est pas disponible : arrêter les pendules et
quérir l'homme cravaté. 3) Mettre le pion en pièce :-). 4) Relancer la
pendule. Référence : Art.3.4 e) – Art. 6.12 |
|
|
|
C'est aux blancs d'être à l'heure
Que se passe-t-il si dans un open traditionnel à 40 coup/2h + 1hKO :
deux joueurs opposés lors d'une ronde arrivent "ensemble" avec 58 minutes
de retard chacun donc ? Et que l'arbitre a appuyé sur la pendule au
départ de la ronde bien sûr. Le joueur avec les blancs a-t-il autant (ou
plus, ou moins) de temps de jeu devant lui pour jouer 40 coups que le
joueur ayant les noirs ? (Pascal Villalba - Notzaï)
Réponse simple : Les Blancs auront 1h02 min pour jouer les 40 coups
alors que les Noirs disposeront de tout leur temps (2 h). Je vous
entends déjà crier à l'injustice ! Certes les Noirs ont commis la même
faute que les Blancs et ils ne sont pas sanctionnés. Mais il faut noter
que dans la position de départ, les joueurs ne sont pas dans la même
situation : le trait est au Blancs, c'est donc à eux d'être à
l'heure. Les Noirs risquent 58 min. si les blancs arrivent à
l'heure... Dans tous les cas, c'est le joueur au trait qui est
sanctionné. Note : si les deux joueurs arrivent trop tard, les deux
perdent bien sûr. |
|
|
|
Avant ou Aprés
Bonjour, lors d'une partie longue en Championnat départemental, mon
adversaire a réclamé la nulle par répétition APRÈS avoir joué son coup.
L'arbitre lui a accordé la nulle alors que le règlement stipule qu'il ne
doit pas jouer son coup. L'arbitre a-t-il fait une erreur ?
Que nénni !
Certes, l'art. 9.2 indique que "La partie est
nulle, sur demande du joueur ayant le trait (....)". Mais l'arbitre
doit s'adapter à chaque situation. S'il est clair qu'on ne peut pas
accepter d'un Maître qu'il ignore le règlement ; à l'inverse, on ne peut
pas demander à un débutant de connaître la démarche officielle (et un peu
lourde) de demande de nulle. Il est donc normal d'accepter la demande
si la répétition est effective et de ne pas appliquer l'art. 9.4. Avec des
débutants, un peu de souplesse est nécessaire. L'arbitre devra indiquer au
joueur la démarche officielle, pour la suite (c'est son rôle de
vulgarisateur) : Si la position va apparaître (pour la répétition et/ou
pour les 50 coups) : 1) Écrire le coup sur sa feuille. 2) Ne pas
jouer le coup 3) Arrêter la pendule 4) Appeler l'arbitre 5)
Déclarer son intention de jouer le coup.
Le Préambule des Règles du
jeu indique : "Les Règles du Jeu d'Échecs ne peuvent couvrir le
champ de toutes les situations pouvant survenir au cours d'une partie
(...). Ces Règles sous-entendent que les arbitres possèdent généralement
la compétence voulue, un jugement sain et une objectivité absolue. Un
règlement trop détaillé priverait l'arbitre de sa liberté de jugement, et
l'empêcherait ainsi de résoudre un problème par une solution juste,
équitable et dictée par des facteurs particuliers." |
|
|
|
Un arbitre bien sévère
Bonjour, ma question est la suivante : Les blancs ont Roi et 1 Tour
et vont tomber à la pendule. Les noirs ont Roi et 1 pion. Les blancs
demandent le nul. Je laisse jouer. Après la chute du drapeau le pion noir
est toujours là, je pense que les blancs ont perdu au temps, car les
noirs, même si c'est improbable, ont encore les moyens de mater. Doit-on
être si strict même envers de forts joueurs ?
Avant tout, je ne sais pas ce qu'est un bon joueur en tant qu'arbitre.
Cependant, il est vrai que l'Art. 10 (demande de nulle à l'arbitre) nous
oblige à juger le joueur autant que la position. En effet, une nulle
évidente pour un joueur international sera facilement perdue par un
petit-poussin. Il arrive parfois qu'un joueur nous demande la nulle car il
"sait" que la position est nulle "théorique", mais qui est incapable de
retrouver le plan correcte sur l'échiquier. Pour répondre à votre
question : on ne peut pas gagner par des "moyen normaux" avec un pion seul
face à une tour (sauf exception rarissime). Il est inutile de continuer,
on accorde la nulle instantanément. Toujours l'art. 10.2 c) "Après
s'être donné le temps de décider, l'arbitre peut par la suite déclarer la
partie nulle, même après la chute d'un drapeau." Si le gain est
improbable, vous devez accorder la nulle, surtout que le plan de nulle est
très simple : Les blancs n'ont qu' à prendre le pion ! Vous pouvez
demander aux blancs comment ils pensent annuler, si vous êtes convaincu
par ce qu'il dit, alors vous devez donnez la nulle.
Je pense qu'il
y a ici une confusion entre l'art 10.2 et l'art.6.9 "... la partie est
perdue par le joueur qui n'a pas achevé le nombre de coups prescrits dans
le temps imparti. Cependant, la partie est nulle, si la position est telle
que l'adversaire ne peut mater par aucune suite de coups légaux (c'est à
dire même contre un jeu des plus médiocres)." Si le joueur réclame
la nulle, on applique le 10.2. sinon c'est le 6.9 et là, d'accord, c'est
perdu même s'il ne reste qu'un pion à l'adversaire.
Je ne vois
qu'une situation où j'aurai refusé la nulle aux blancs : s'il avait laissé
le pion aller en dame, mais ça ne semble pas être le cas. Votre décision
me semble trop sévère... Qu'en pensez-vous ? Réponse de l'arbitre
"sévère" : Je n'ai pas eu à prendre cette décision pour un jeu aussi
réduit. Cette question était pour moi la représentation la plus simple et
la moins équivoque sur un problème de demande de nulle que je me posais.
Votre réponse m'éclaire et je formerai mes réactions dessus. J'ai ces
incertitudes car je débute. |
|
|
|
Une Tour est une Tour
Peut-on mettre une tour renversée à défaut d'une Dame, lors d'une
promotion ?
Une tour est une tour, à l'envers ou à l'endroit.
Je n'ai
jamais rencontré cette interprétation pouriez-vous m'en indiquer la
source. Pierre Dénommée, Arbitre (Fédération Québécoise des
Échecs) J'avoue que cette question me pose un problème, car il
n'existe pas de source écrite. Il n'est pas marqué qu'une Tour est une
Tour, ou qu'un Cavalier est un Cavalier, dans les règles du jeu. Mais si
on pose une Tour, on ne pose pas une Dame. En fait plusieurs pratiques
existaient pour remplacer une Dame absente: mettre une tour à l'envers est
la plus courante, mais il en existe d'autre : "deux pions côte à côte",
"deux pièces côte à côte", "une pièce de monnaie sur une tour", "un pion
sur un cavalier" "un Fou sur un Cavalier" etc. Afin d'éviter la
multiplication de ces pratiques plus ou moins ambiguës, il est plus simple
de demander une Dame quand on veut une Dame. On peut arrêter la pendule
pour quérir une Dame. |
|
|